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Les espèces invasives du marais Audomarois : comment les signaler ?

Le marais Audomarois est un milieu naturel fragile et sensible à l’invasion de certaines plantes exotiques, dont la Jussie rampante et la Myriophylle du Brésil. Afin de protéger cette zone humide, le Parc naturel régional, et ses partenaires, luttent contre leur propagation et invitent les usagers du Marais à les signaler.

Le marais Audomarois est un milieu naturel à l’équilibre très fragile. Une espèce animale ou végétale exotique peut vite bouleverser cet écosystème. Dans le marais Audomarois, deux plantes exotiques sont particulièrement sous surveillance : la Jussie rampante et la Myriophylle du Brésil.

La Jussie rampante

La Jussie rampante est originaire d’Amérique du Sud, et est particulièrement résistante et envahissante. Un brin de racine de quelques centimètres peut faire renaitre des mètres de plantes en quelques mois. Elle peut doubler sa biomasse en quelques semaines.

Les premières stations de Jussie rampante ont été découvertes pour la première fois en 2018 dans le marais Audomarois. Une forte mobilisation du Parc et de ses partenaires a permis de réduire son étendue. Mais malheureusement de nouvelles stations sont découvertes tous les ans. Si cette plante se développe, elle mettra en danger les espèces locales de flore mais aussi de faune aquatique. C’est tout l’équilibre naturel du marais qui est en jeu.

Comment reconnaître la Jussie rampante ?

Les tiges aériennes de la Jussie se développent jusqu’à 80 cm hors de l’eau, ses fleurs jaunes de 3 à 5 cm de diamètre possèdent 5 pétales. Elles poussent de juin à septembre.

(crédit photo Thierry Cornier, CBNBL)

La Myriophylle du Brésil

La Myriophylle du Brésil est également une plante originaire d’Amérique latine. Très invasive, elle provoque une gêne pour la navigation et la pêche, ralentit l’écoulement de l’eau et perturbe fortement à terme la biodiversité locale. Elle a été aperçue une première fois en 2003. Arrachée sur le champ, elle a été revue dans le marais audomarois régulièrement depuis (en 2016, 2018...) jusqu’en 2022 où une station a été aperçue à Saint-Omer.

Comment reconnaître la Myriophylle du Brésil ?

Ses tiges peuvent mesurer jusqu’à 4 mètres de long (sous la surface de l’eau) et ses feuilles présentent jusqu’à 30 « fragments ». Elle se développe dans les eaux stagnantes ou à faible courant et bien éclairées. Elle se développe entre les mois de mai et de septembre.

Les autres espèces envahissantes du marais Audomarois

D’autres espèces envahissantes sont à surveiller :

  • La Tortue de Floride : adulte, elle peut atteindre 30 centimètre, elle est reconnaissable aux tâches rouges situées autour des yeux. Elle hiberne de novembre à mars. C’est un prédateur pour les amphibiens et les poissons locaux. Elle entre aussi en compétition avec les tortues locales.
  • L’Ecrevisse américaine.

Espèces invasives : les signaler !

Afin de protéger le marais Audomarois, le Parc naturel régional invite tous les usagers du marais à signaler l’éventuelle présence d’une espèce envahissante. Un agent se rendra sur place pour confirmer l’identification (ne surtout pas l’arracher soi-même !).

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